Au lendemain du troisième et dernier match de poules des Championnats d’Europe par équipe, le coach de l’équipe masculine nous livre ses impressions.
Disputés en Sardaigne, les Championnats d’Europe de padel par équipe n’ont pas réellement souri aux Belges. Dès le tirage au sort, on savait que ce ne serait pas facile puisque les Belges ont hérité du Portugal, tant en dames qu’en messieurs. Portugal qui n’était pas tête de série alors que les deux équipes nationales lusitaniennes font partie du top mondial.
« En réalité, explique Juan Pablo Abarca, comme les Portugais n’ont pas disputé les derniers championnats, ils ne pouvaient pas être têtes de série. C’était l’équipe à éviter pour toutes les autres nations. Pas de chance, c’est la Belgique qui en a hérité deux fois. »
Il s’est d’ailleurs agi de la première rencontre de ces championnats et à vrai dire on peut dire que les Belges se sont bien défendus.
« On peut en effet le dire, confirme le coach masculin. En dames, An-Sophie Mestach et Helena Wyckaert ont été très proches de la victoire contre une excellente paire portugaise composée de Arujo et Rodriguez. Elles ne se sont inclinées par 7-6 au dernier set! En messieurs, les deux paires Deloyer/Montoisy et Geens/Azzola ont vraiment très bien joué et ne se sont inclinés qu’au terme de deux sets très serrés. Franchement, c’était une excellente entrée en matière. »
Battus logiquement par les Portugais, les Belges savaient ce qu’il leur restaient à faire: gagner les deux dernières rencontres de la poule. Un défi important mais pas impossible. Mardi, les deux équipes nationales ont assez aisément remporté leur deuxième rencontre. Les messieurs ont en effet battu le Danemark alors que les dames disposaient de la Pologne.
Mercredi, tout était donc encore possible avec deux gros morceaux : la France pour les joueuses, la Suède pour les joueurs.
Les deux rencontres ont d’ailleurs très bien commencé. D’un côté, Mestach et Wyckaeart ont pris la mesure de Collombon/Ginier Barbier en trois sets et, d’autre part, Deloyer/Montoisy se sont défaits de Alexsson et Olsson 7-6 7-6.
Hélas, par la suite, il n’y a plus eu de suspens en dames alors qu’en messieurs, la Belgique a vraiment été très proche du 2-0 puisque Geens/Azzola ont mené 6-2 2-1 avec break avant de s’incliner en trois manches contre Appelgren et Windahl.
Les deux équipes belges terminent donc troisièmes de leur poule et disputent désormais les rencontres pour es places de 9 à 16.
Juan-Pablo, peut-on parler de déception?
J.P. Abarca: je ne dirais pas déception, non. Il s’agit plutôt d’une frustration car on est finalement passé assez près de la qualification pour les quarts de finale. Après la défaite face au Portugal, on savait que tout se jouerait lors de la dernière journée de poule. Journée qui a en effet très bien commencé. Maxime Deloyer et Laurent Montoisy ont tout bonnement été extraordinaires face à Axelsson et Olsson. Quant à Clément Geens et François Azzola, ils ont commencé la rencontre sur les chapeaux de roue et ils jouaient à la perfection. Ils ont d’ailleurs mené 6-2 2-1 avec break. Puis, ils se sont fait débreaker mais ils n’ont pas baissé les bras pour autant et ont encore été très près de gagner le deuxième set. Dans le troisième, le score semble sévère mais il a lui aussi été très serré. Pour le troisième match, j’ai opté pour la paire Jérôme Peeters et Arnaud Meesen car j’avais besoin d’un joueur très percutant. Ils ont joué un très bon premier set assez serré avant de s’incliner 7-5 6-2. En dames, la première paire belge a elle aussi réalisé une très grosse performance. Mais, malgré ces deux belles batailles, la Belgique ne s’est pas qualifiée.
Et elle dispute donc les matches de classement. Avec quelle motivation?
Nous restons complètement motivés et concentrés. D’une part, parce que nous voulons terminer ces Championnats à la plus haute place possible et, aussi, parce que notre objectif principal de la saison est la Coupe du Monde que nous jouerons dans quelques mois au Qatar (fin octobre). la manière dont les deux équipes nationales se sont comportées contre de grosses nations démontre que nous pouvons aller au Qatar avec des réelles ambitions. Encore une fois, si nous n’étions pas tombé sur deux groupes compliqués, je pense sincèrement que nous nous serions qualifiés. Nous allons donc continuer à travailler et, évidemment, nous allons y aller à fond.